Cabinet DeMal, Ferros & Edaen – Hyperplexe juridique
Une salle de réunion vitrée. Neuf associés. Tous anciens juges, requins de la finance, vétérans du droit intercorporatif.
On leur expose la mission.
Objectif : racheter discrètement une majorité de titres CorpZN Industries via fonds-tampon.
Budget : illimité.
Un silence.
Puis… un éclat de rire.
Un. Puis deux. Puis toute la pièce.
Pas un rire moqueur. Un rire sincère. Incrédule. Abasourdi.
L’un des avocats finit par reprendre son souffle :
— Vous êtes… sérieux ? Vous voulez racheter une partie de ça ? De ça ? Avec de l’argent ? Vous avez essayé de lui parler ? À la présidente ?
— …
— Aucune déclaration, hein ? Ouais. On a essayé.
Il se lève, va chercher un vieux dossier écorné. Le jette sur la table.
— Douze tentatives de contact. Zéro réponse. Quatre serveurs plantés. Un assistant IA qui a grillé son processeur en boucle sur “logique non-routable”. Vous savez ce qu’ils ont fait à Axia Corp ?
— …
— Ils ont viré le CEO. Sans jamais les avoir rencontrés. Juste parce que la base ouvrière s’est mise à afficher des affiches CorpZN = Respect = Salaire.
Le plus vieux sort un cigare électronique :
— Vous ne rachetez pas une structure, Vous ne rachetez pas une entreprise. Vous essayez de racheter une anomalie sociale instable à structure virale. Bonne chance.
Et dans un coin, une jeune associée murmure :
— Vous feriez mieux de postuler.