Nox
Nox, de son vrai prénom Cornélia (qu’elle déteste), est une jeune fille de 13 ans, au corps maigre et nerveux, forgé par la vie rude d’un satellite minier.
Elle a la peau claire, tachée de poussière de mine incrustée, et des traits anguleux mais encore féminins, marqués par une enfance sans douceur.
Ses cheveux noirs sont très courts, rasés sur les côtés, avec des mèches en bataille sur le dessus — comme une crête jamais vraiment domptée. Elle ne les coiffe pas, elle les oublie.
Son regard est franc, farouche, souvent dur, parfois incandescent. Quand elle se fâche, c’est tout son visage qui s’enflamme.
Elle porte en général une combinaison de travail nouée à la taille, sur un tee-shirt sale et élimé. Elle marche vite, grimpe partout, saute sans prévenir, les bras souvent écorchés. Rien de précieux en elle — sauf peut-être la vieille montre-bracelet cassée qu’elle garde toujours au poignet gauche. Elle appartenait à son père, et elle y tient comme à la prunelle de ses yeux.
Nox n’est pas jolie au sens classique. Elle est vivante, tendue comme une corde, plus animale qu’adolescente — et pourtant, quelque chose en elle, dans le grain de sa voix ou l’arc de ses sourcils, annonce déjà la tempête à venir. Une gosse impossible à ignorer.